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Pourquoi les civilisations antiques ont-elles représenté des héros à travers des productions artistiques ?

Personnage légendaire auquel on prête un courage et des exploits remarquables, celui qui se distingue par ses exploits ou un courage exceptionnel dans le domaine des armes, homme digne de l'estime publique, de la gloire par sa force de caractère son génie, son dévouement total à une cause.

Depuis l'antiquité, les héros ont toujours incarné des modèles pour la société, les populations, et fascinent encore les historiens ainsi que les scientifiques modernes. Les héros d'hier et d'aujourd'hui, bien que différents, sont rassemblés par leur engagement physique et mental, leur volonté à sauver ce qui leur tient à coeur. Le héros est le sujet d'un discours, qu'il soit imaginaire ou réel. L'Histoire est peuplée d’êtres qui incarnent des envies et des modèles communs, de différentes façons. Qu’il s’agisse de la cité grecque, de l’Occident chrétien, de la construction de l’Etat-nation ou d’un univers mondialisé, les héros permettent de concentrer sur un personnage des valeurs exemplaires mais humaines qui se différencient suivant les préoccupations des populations du milieu et de l'époque dans laquelle ils évoluent. Chaque époque possède ses héros et donc les supports de médiatisation qui lui correspondent : le héros épique et le poète, le héros national et l'historien, le héros moderne et le système médiatique.

On peut observer trois grandes périodes qui ont marqué l'évolution de héros. La première, de l’Antiquité aux Lumières, correspond au héros aristocratique : Achille, Héraclès, Thésée, Alexandre le Grand, Lancelot, le Cid, Condé. La seconde, de la Révolution à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, correspond au héros historique et national : Charlemagne, Jeanne d'Arc, Joseph Bara, Napoléon. La tragédie des deux guerres mondiales provoquera une suspicion à l’égard du héros qui deviendra « une victime ». Ainsi les Résistants de le seconde guerre mondiale représentent les dernières figures héroïques de la nation.

Après cela, le héros guerrier sera rejeté et on assistera alors à un éclatement des familles héroïques, du mineur de l’après-guerre au superhéros, en passant par l’aventurier (Amstrong premier homme sur la lune le 29 juillet 1963), le prophète politique (Gandhi), l’humanitaire ou le sportif…

Nous nous intéresserons seulement à l'influence des héros antiques à travers les siècles et tout particulièrement à travers les représentations artistiques. Depuis l'antiquité, les civilisations choisissent des êtres exemplaires, jeunes, « beaux », forts et courageux pour incarner une part de leurs valeurs et de leurs aspirations. Le héros défend les valeurs de sa cité, de son peuple qui l’honore par un culte. Quels que soient les actes qu’il accomplit, il est considéré comme un exemple pour les populations en devenir. Si tous les héros ne furent pas héroïques, tous ont été exploités par la publicité, la médiatisation de leurs exploits réels ou non, qui les fabriquent en tant que héros et nourrissent le culte dont ils sont l’objet. Tout héros est donc le produit d’un discours. Il incarne un personnage courageux, supérieur et noble qui sert de modèle à l'aristocratie ainsi qu'à tous les citoyens.

Dans l'antiquité, on ne devient pas héros ; on l’est par la volonté des dieux. Ils ne craignent pas la mort puisque leur but ultime est une gloire éternelle et le souvenir de leurs actes .
Nés de l’union d’une divinité et d’un être humain, les héros agissent entre terre et ciel, fondant la civilisation tout en rejetant la sauvagerie.

Nous remonterons tout d'abord à l'origine des héros antiques en étudiant leur naissance et leur création puis nous examinerons les valeurs qu'ils transmettent à leurs contemporains. Pour finir, nous présenterons et analyserons les différentes productions artistiques de l'antiquité où sont représentés ces héros.